Sérent. Archéologie : les secrets de la rue du Pavé

Des études archéologiques ont été menées sur la maison de la Rue du Pavé adjacente à la maison du costume. Victorien Leman et Corentin Olivier (historien libéral et archéologue) proposent de restituer au public les résultats de leurs recherches.

Leur conférence se déroulera, dans le cadre de la journée nationale de l’archéologie, le vendredi 17 juin à 20h à la maison de la commune.
Voici une présentation de cette conférence :

« La conférence aura pour but de présenter les résultats des études archéologiques menées sur la maison de la Rue du Pavé et de relire l’histoire de la commune à partir des nouvelles données archéologiques et historiques. À la demande de la mairie de Sérent ont été menées, en 2015 et 2016, une étude concernant l’histoire de la commune et une analyse archéologique d’une maison située Rue du Pavé.

Cet édifice, un des plus anciens du bourg de Sérent, montre un faisceau d’indices qui nous invite à croire qu’il s’agissait d’un édifice structurant pour la communauté sérentaise. Le caractère officiel du bâtiment, sa localisation à proximité de l’ancien Martray, lieu où l’on appliquait les sentences de justice, permettent de penser que, s’il ne s’agissait pas de la maison du sénéchal, il pouvait faire office au moins d’auditoire, c’est-à-dire de lieu où l’on rendait la justice seigneuriale en l’absence de château.

Cette absence de bâtiment aristocratique au sein du bourg de Sérent est sans doute à mettre en lien avec le caractère récent de la noblesse de la famille de Sérent. Bien que les généalogies du XVIIIe siècle fassent remonter le lignage de Sérent à l’Antiquité, de nombreux indices concordent pour avancer l’hypothèse que le lignage ne remonte en fait pas au-delà du début du XIVe siècle. Il conviendrait donc de préciser quelle était la fonction des personnages antérieurs cités par les généalogies traditionnelles (notamment le fameux Bili, cité dans le Cartulaire de l’abbaye de Redon), et comprendre ainsi de qui dépendait Sérent et sous quelle forme. Les biens du lignage sont par ailleurs dissous très rapidement dans les possessions d’autres grandes familles, comme les de La Chapelle, puis les Rosmadec, sans que les Sérent aient véritablement eu le temps de marquer l’espace sérentais de leur présence, sauf à La Rivière, où l’une des branches cadettes des Sérent se fixe. »

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