Questembert. Le Don Juan de la  compagnie Instant(s) a ravi les lycéens

Jeudi après-midi, plus de 300 lycéens des classes de premières et de seconde du lycée Marcellin Berthelot ont assisté à une représentation de « Don Juan » de Molière donnée par la compagnie de théâtre « Instant(s) » mise en scène et interprétée par Hervé Richardot. Dans cette version,  Don Juan, interprété par Kevin Kister,  est toujours un  jeune homme impertinent, trousseur de jupons immoral au possible, comme l’a imaginé Molière. Mais la mise en scène d’Hervé Richardot, adaptée à notre époque est pleine de clins d’œil tout en respectant l’oeuvre. « C’est après avoir vu la version de Don juan de Vincent Macaigne que j’ai eu envie de mettre en scène ce Don Juan », a expliqué Hervé Richardot dans le temps que lui et les comédiens, Kevin Kister, Audrey David,  Loïc Delattre, Gabriel Guittard et Simon Le Quellec ont passé avec une classe après le spectacle. Dans un décor volontairement dépouillé, où chaque élément, comme un lit, qui selon sa position, fait comprendre aux spectateurs où se situe l’action. La scénographie et la lumière de Noémie Mancia et la musique agrémentent cette version : « Hervé voulait une musique adaptée avec seulement un instrument, la guitare, en Ré et surtout en live. J’ai choisi la guitare électrique pour traduire l’énergie masculine, la guitare sèche pour l’énergie féminine», commente Simon Le Quellec, le musicien. « Resteriez-vous avec un homme qui vous traite mal, qui ne vous paie pas vos gages, qui vous humilie ? », demande le metteur en scène au jeune public. « Bien sûr que non, j’ai voulu faire remarquer cette ambiguïté sexuelle, Sganarelle était amoureux de  Don Juan, un pervers narcissique, qui en profitait ». L’imagination à largement ça place dans ce Don Juan, particulièrement la dernière scène où celui-ci meurt, non pas foudroyé, mais terrassé par un arrêt cardiaque  après avoir dansé avec la mort. « Mais nous, ne dansons-nous pas avec la mort dans notre façon de vivre tous les jours ? » demande Hervé Richardot.

 


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