Malestroit. L’ancien prof de St-Julien spécialiste mondial de Victor Hugo

-par Eva Dumand-

Jean-Marc Gomis, à gauche et Gérard Audinet (debout), directeur des maisons Victor Hugo de Paris et Guernesey

 

Victor Hugo continue, même deux siècles plus tard, à fasciner. Dans ses mots, certains trouvent refuge. On appelle ses admirateurs, les hugoliens. Ils forment une véritable communauté de passionnés. Jean-Marc Gomis, ancien professeur d’anglais au collège Saint-Julien de Malestroit, est un mordu de Victor Hugo depuis son plus jeune âge. Son livre, « Victor Hugo devant l’objectif » (*)  est le résultat de nombreuses années de passion et de recherches.

 À 11 ans, Jean-Marc Gomis récite à l’école « demain, dès l’aube », célèbre poème d’Hugo écrit pour sa fille décédée, Léopoldine. Dès lors, il ne cessera d’admirer l’auteur. Entre l’homme et les mots, tout un monde passionnant à découvrir. Alors, il y a 20 ans, le jeune hugolien achète une première photographie de Victor Hugo, sur laquelle il fait des recherches et trouve des incohérences. S’en suivra d’autres achats, jusqu’à l’obtention d’une collection d’environ 100 clichés. Un véritable trésor pour tout Hugolien! Jean-Marc Gomis remarque l’omniprésence du sujet de la photographie dans les correspondances de l’écrivain avec ses proches et se lance dans un travail de recherche titanesque. 

Pionnier de la photographie, Victor Hugo avait compris très vite qu’il s’agissait d’un outil d’avenir. Il se fait tirer le portrait par les plus grands photographes de l’époque : Nadar et Etienne Carjat entre autres. Dès son exil à Guernesey, il construit avec son fils et Edmont Bacot, un atelier de photographie au cœur même de sa maison, la célèbre « Hauteville House ». Seront développés plusieurs centaines de clichés qui dévoilent un homme au-delà de la plume. Il comprendra aussi, très vite, la force de la photo comme contre-pouvoir. Figure de contestation, Victor Hugo a su utiliser la puissance de l’image contre ses ennemis comme Napoléon III, en faisant circuler des clichés en France pendant ses différents exils. 

Malheureusement, de nombreuses photographies ont été perdues, et celles restantes parfois attribuées au mauvais photographe et mal datées, autant de données qui peuvent complètement fausser un travail de recherche. Jean-Marc Gomis s’est donc attelé à la tâche et s’est donné pour mission de les corriger. Reprenant tous les clichés de sa collection, il a vérifié la cohérence et la véracité des données. 

Le 13 décembre 2018, c’est l’aboutissement de 8 ans de travail et toute une vie de passion. Le livre est enfin publié. Les plus prestigieuses bibliothèques américaines se sont d’ores et déjà procuré le livre. Parmi elles : Yale, Princeton, Stanford University et même la Bibliothèque du Congrès ! 

Cet ouvrage de référence est le résultat d’un long travail de recherches, autant dire qu’il s’agit d’une pièce maîtresse pour toute personne étudiant de près ou de loin Victor Hugo ou la photographie. Avec plus de 300 clichés regroupés sur 450 pages, l’analyse de 600 occurrences dans les correspondances de Victor Hugo et de ses carnets quotidiens, ce livre est le premier à traiter du rapport du célèbre écrivain à la photographie. 

L’incendie de Notre-Dame relance l’intérêt pour V. Hugo

L’incendie de Notre Dame a relancé l’intérêt pour Victor Hugo. Celui qu’on dit être le plus grand écrivain du 19e siècle, est l’homme qui a sauvé la cathédrale en son temps. Navré de voir le monument se détériorer, il décide d’écrire un roman hommage, dans lequel le célèbre Quasimodo trouve refuge dans les combles. Jean-Marc Gomis, publie tous les 15 jours un bulletin des ventes sur internet liées à l’écrivain pour le Groupe Hugo Paris-Diderot. Le soir de l’incendie, lorsqu’il regarde les chiffres, les ventes décollent ! Un exemplaire de Notre Dame de Paris est acheté toutes les 2 secondes sur eBay ! Y compris des éditions rares de plus de 500€. Des chiffres hallucinants ! 

(*)Pratique:

Ces nouveaux passionnés seront ravis de trouver cet ouvrage de Jean-Marc Gomis paru aux éditions L’Harmattan !

Gomis Jean-Marc, Victor Hugo devant l’objectif, éditions L’Harmattan, Décembre 2018, 454 pages, 39€ 



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