Une nouvelle fois, la scène bretonne veut montrer sa diversité et son dynamisme en permettant à une trentaine d’artistes de présenter aux professionnels de la scène et à un public attentif et curieux des extraits de leurs spectacles en création.
Au programme de cette édition du festival Zef et Mer, organisé avec le soutien de l’association Astour’Ci, une quinzaine d’extraits de nouveaux spectacles, un concert, un fest-noz, des animations pour le jeune public, des expositions, une conférence, une table ronde…
GUER MÉDIATHÈQUE, LE 26 JANVIER, EN MATINÉE
SALLE DE LA GARE, LE 26 JANVIER, 14h – 18h30
Éphémères – Entrée 5€
Avec :
16h00-16h20 : Ballossë
18h00-18h20 : Beat Bouët Trio
16h30-16h50 : Fred Guichen Trio
14h45-15h05 : Lune Bleue Trio
14h15-14h35 : Maria Desbordes
17h25-17h50 : Nolwenn Korbell’s Trio
17h10-17h20 : Duo du Bas
Tarif unique : 5 €
Duo du Bas
Tarif unique : 5 €
Guer, Salle de la Gare, 20h30,
Entrée 15€
Concert de Nolwenn Korbell, « Skeud ho Roudoù »
Entrée payante 15 €
UN AVANT-GOUT?
Beat Bouet Trio Photo
Trois garciers pour un son à la frontière entre la musique bretonne à danser et le hip-hop.
Imaginez… un bal breton, métissé de rap US avec des textes engagés, ça fait rêver non ? Pour comprendre la démarche du Beat Bouet Trio, il faut remonter aux années 90, dans la campagne de Ploërmel (Bretagne). Dans le bus scolaire, vous vous souvenez que les sièges du fond étaient toujours occupés par les trois mêmes. Ils faisaient du bruit, écoutaient NTM et Eminem et racontaient des histoires incroyables. On parlait de mobylette, de filles, de graff et de hip-hop, en français ou en patois. Ben oui, parce que ces trois-là, venaient de la campagne et parlaient un langage à eux, entre gallo, français et « US english ». Dans les années 2000, ils ont grandi (mais pas trop quand même) et tout naturellement, les trois sont devenus musiciens. Ils chantent des chansons apprises avec leurs papys, mais sur un fond hip-hop ou raggamuffin. Vanao est à l’accordéon, T Burt au human beat box et Faya Gur à la voix, pour mener un bal hip-hopulaire décalé et intergénérationnel.
Dans le car scolaire, on ne faisait pas les choses à moitié.
Des bulles dans la pendule
Un spectacle jubilatoire, plein de personnages hauts en couleur, avec du rythme et des chansons par une conteuse qui a des bulles dans la pendule, comme d’autres ont une araignée au plafond ! Quand le spectacle commence, la conteuse est encore sous sa douche ! C’est donc de sa salle de bain qu’elle va raconter ses histoires, tout en se préparant pour son rendez-vous avec le docteur des rêves. Des histoires, tout droit sorties de ses divagations nocturnes, où l’eau revient comme un refrain. Tantôt, elle roule sur les joues de Bébé Crocodile sous la forme des premières larmes du monde. Tantôt, elle barre la route de Jojo le Hérisson en se faisant rivière, fleuve puis mer. Elle finit même par couler dans la baignoire d’un roi qui pue pour permettre à Mlle Grenouillette de lui faire sa toilette… Les chansons et ritournelles sont largement puisées dans le répertoire traditionnel breton et gallo et revisitées au service des histoires.
Duo Davay-Priol
Du kan ha diskan dans le Trégor?
Des tours de gavottes, une suite plinn en passant par un pach pi ? Deux chemises, un chapeau et une casquette ? C’est bien eux !
Jañ-Mai Priol et Korentin Le Davay sont des chanteurs trégorrois de la jeune génération.
Depuis une bonne dizaine d’années pour l’un, peut-être le double pour l’autre, ils font danser les gens aux côtés de leurs aînés Ifig et Nanda, Robin-Lintanf-Suignard ou encore Annaig et Ifig Castel !
Sortant du bois en chantant à tue-tête un enregistrement Dastum ou un de leurs propres collectages, ils se plaisent autant à faire danser qu’à entonner les airs du vaste répertoire trégorrois de chants à écouter.
Duo du bas
Le Duo du Bas c’est deux voix de femmes.
Tour de chant, c’est une mosaïque.
Elsa est bretonne, Hélène est basque.
Lorsqu’elles se sont rencontrées, elles ont échangé des fragments de leurs vies.
Elles se sont transmises des chants rencontrés chez elles ou lors de voyages.
Puis, ensemble, elles ont continué à picorer, à arranger et à se forger un répertoire original.
Curieuses de goûter d’autres langues, d’autres sons à incorporer à leur pâte musicale, Hélène et Elsa ont glané chez leurs voisines venant d’ailleurs, en cuisinant avec elles, des chants à se mettre en bouche et des objets qui n’attendaient que de sonner.
Sur scène, tour à tour, enfants, bergères, voisines, ouvrières, Elsa et Hélène font jouer, sonner et brinquebaler casseroles, théières, valises au gré de leur ballade et revisitent les chants collectés auprès de 23 femmes, dans douze langues qui sonnent comme un même liant, symbolisant le départ, l’exil, le souvenir, la rencontre, la vie, la mort, et aussi l’amour, même s’il est sans espoir.
Duo Pichard Vincendeau
Ils n’avaient encore qu’une dizaine d’années quand ils se croisèrent lors de leurs premiers pas sur scène, il aura fallu attendre quinze ans avant qu’ils se lancent dans une aventure musicale commune.
L’audace de la vielle de Willy alliée à l’efficience de l’accordéon de Stevan vous fera voyager au cœur d’une rencontre musicale de qualité.
Tantôt poignante, tantôt voluptueuse, leur musique vous emportera au travers d’un univers hors du commun.
Fred Guichen
Ce nouveau trio est une rencontre entre 3 musiciens hors pair.
Fred Guichen, membre fondateur du mythique groupe de fest-noz Ar Re Yaouank, une des figures de proue de l’accordéon en Bretagne, est accompagné de Sylvain Barou, l’un des plus grands flûtistes de sa génération et d’Erwan Moal, guitariste talentueux qui fait partie de la jeune génération de la scène bretonne.
Nul doute que ce nouveau trio promet de faire des étincelles !
La Note Rouge
Une petite fille timide, très timide, découvre grâce à sa grand-mère un instrument magique : la harpe.
Persuadée que cette « arme de super-héros » lui permettra de grandir, elle se met en tête d’en jouer. Malheureusement, la disparition soudaine de sa bienveillante grand-mère va bousculer ses projets.
-Elle a un blocage ! Un bloque – âge…. Elle ne veut pas grandir !
-Grand-mère j’ai peur, c’est quoi la hêarpe ?
-La harpe, ma chérie, harpe. Ah, tu vas voir, c’est un peu comme un instrument d’ange heureux.
-un instrument dangereux ? Allez viens on s’en va !
10 chansons drôles avec du swing et du peps.
Lune Bleue Trio
Après la création du spectacle en 2016 et une série de concerts en salles et en festivals, le trio Lune Bleue sort son premier album « Indigo », en septembre 2017.
Avec Erwan Bérenguer (guitare) et Jean – Marie Stéphant (batterie), tous deux reconnus pour évoluer avec talent dans des univers musicaux aussi variés que le jazz, le rock ou les musiques traditionnelles, le trio développe un son nouveau pour souligner l’écriture originale de la harpiste Clotilde Trouillaud.
Indigo, c’est avant tout l’expression d’une émotion, d’une histoire ; la création d’une ambiance chaleureuse vouée au partage. L’auditeur sera captivé par une intervention, une improvisation, ou un simple moment de silence…
Maria Desbordes
Suite au voyage celtico-électronique de Awen Magic Land, Maria Desbordes poursuit son chemin et entame une nouvelle étape en nous offrant son premier album en solo chanté en 4 langues différentes (breton, espagnol, français et judéo-espagnol).
C’est depuis l’Espagne, plus précisément la Castille, où elle réside depuis plus de 10 ans, et avec son compagnon musicien Carlos Soto (Celtas Cortos, Castijazz), que Maria Desbordes écrit les textes et compose les musiques de ce nouveau projet essentiellement basé sur la voix. Sa situation d’expatriée bretonne en Espagne s’apprécie dans les compositions et dans les arrangements où l’on peut reconnaitre l’influence des musiques ibériques, méditerranéennes, latines, nord-africaines et bien sûr celtiques.
Belle invitation au voyage entre Celtie, Bretagne et Castille.
Nolwenn Korbell – Skeud Ho Roudou
« Tremen ‘ra an amzer, ha teui’ ket en-dro ‘nezhi. »
« Le temps passe et il ne reviendra pas. » comme je le chantais sur mon dernier album « Noazh ».
Et le temps a passé depuis, cinq années.
Cinq années à chanter, à jouer la comédie, sur des scènes non bretonnes, à prendre le large, loin du pays, loin du désir de chanter mes mots, comme pour mieux les retrouver aujourd’hui.
Aujourd’hui, l’envie est revenue de dire dans ma langue, le breton (et aussi un peu en anglais, Dimitri Broe, Emily Dickinson), la vie, ma vie. Réelle et inventée, factuelle et rêvée. Avec ses amours qui passent et qui sont difficiles à garder, celles qui ne sont pas permises, ses luttes pour une langue, une culture mises à mal, ses nécessités de justice et de vérité, ses difficultés à trouver les bonnes paroles, d’une chanson, ou de consolation à cette inconnue qui pleure sous la douche de la piscine municipale Pour toutes ces nouvelles petites histoires, je voulais de la douceur, de la rondeur, du grain, des sons pleins, frottés, proches de la voix humaine : des cordes.
Nolwenn Korbell’s Trio
Après plus de 10 ans de scène et de musique en groupe ou en duo avec Soïg Sibéril, après 5 albums remarqués par le public et les médias, après un nouvel album et un nouveau spectacle avec Frank Darcel, après de nombreuses expériences de théâtre en tant que comédienne, Nolwenn Korbell revient à une formule très électrique avec ce trio partagé avec Hélène Brunet et Stéphane Kérihuel.
Des chansons de sa composition, en français, en anglais, en breton.
Des textes engagés sur la vie, l’amour, l’espoir, les lendemains… soulignés avec puissance et nuance uniquement par les guitares électriques qui secouent, qui vibrent de sensibilité, de rage ou de douleur.
C’est fort, c’est intense, c’est bouleversant car servi par trois fortes personnalités qui ont beaucoup à dire !
Skolvan
Ti ar seven. La maison des sept albums. Depuis 1984 c’est chez Youenn, dans sa cuisine, que Skolvan explore avec passion de nouvelles lignes mélodiques, étudie les accents, les phrasés, les accords et les arrangements avec obstination, dans le respect de cette musique traditionnelle bretonne qui nous anime.
De ces centaines de villes et de pays parcourus, ils ont gardé le plaisir de partager leurs découvertes avec les danseurs. Ils leur ont témoigné leur fidélité depuis 35 ans et c’est à eux que cet album est dédié.
Ti ar seven (la maison du courtois en breton) est également un lieu-dit sur la commune de Brasparts (29), cher pays de la gavotte.
Souffle Souffle Cachalot
Pour séduire la belle Néa Garandel, il ne fait pas bon être taupier ! Mieux vaut être marin !
Marin ! Marin sur la grande mer, ça c’est un beau métier !
Il n’en faut pas plus pour que le jeune Laurik Cosquêr s’embarque aussitôt sur le port de Morlaix.
Pêche à la morue, chasse à la baleine, rencontre avec le vaisseau fantôme, visite d’un château hanté, découverte des « Petits Graviers », ces enfants esclaves enrôlés pour Terre-Neuve, amours et trahisons sont contées en mots, en chansons et en musique par deux sacrés complices, Jean-Marc Derouen et Yann-Loïc Joly.
Spectacle doux-amer dans lequel les deux compères nous invitent à vivre la vie de marin et nous font passer du tragique au comique sans nous laisser le temps de respirer.
'Guer. Festival Zef et Mer: le programme complet' n a pas de commentaires
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